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Yuuwaku Fujimara ET JE SUIS UN
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Quel Métamorphe es-tu ? Âme animale: Panthère Noire Profession/Année: Professeur d'Arts Post-it:
| Sujet: JAZZ Jeu 22 Nov - 21:27 | |
| DU JAZZ ~La nuit était douce, ce soir là. Bien que le froid de la fin novembre était déjà là et que les vêtements chauds étaient sortis, il n'y avait presque pas de vent. Yuuwaku marchait dans les rues de la petite ville de l'ile, tranquillement. Les mains dans les poches de son long trench noir dont l'intérieur était recouvert de fourrure, synthétique mais chaude. Il portait un jean noir, simple et des chaussures de même description, de manufacture italienne. Il avait autour du cou une écharpe en laine, couleur prune, la même que celle qu'il avait offert à un … ami, lors d'un voyage … scolaire. Hum, oui enfin, c'était presque ça. Presque. Soudain, ses yeux à moitié clos à cause du froid s'ouvrir avec une exclamation aussi amusée que surprise. Les nuages gris qui avaient planés au dessus de leurs têtes toute la journée s'étaient enfin décidés à produire quelque chose, mais contre tout attente ce ne fut pas de la pluie, mais de la neige. Un fin sourire glissa sur ses lèvres rosées, cachées derrière son écharpe.
Si il y avait bien quelque chose que le jeune homme adorait, c'était la neige. Il avait beau se plaindre quand il y en avait, râler car il devait porter des bottes, grogner car si il faisait tomber quelque chose il le ramasserait mouillé … Oui, il se plaignait souvent à propos de la neige, et pourtant, il adorait ça. Lui qui se disait plutôt terre à terre trouvait cela étrangement féerique, presque poétique. Et le paysage qu'il avait devant les yeux ne pouvait que faire honneur à sa pensée. Les petits flocons blancs s'étaient décidés à vêtir tous les passants d'un léger manteau blanc, faisant de même pour les quelques arbres présents dans le centre ville. Les gens devinrent plus pressés et alors que certains riaient entre eux sous leur bonnets, d'autres pestaient en époussetant leurs manteau. La foule était aussi diverse que variée et cela avait le don d'amuser le professeur d'arts.
Alors qu'il avançait, se dirigeant vers le centre de la ville, Yuuwaku commençait à entendre les bruits caractéristiques de la foule. Puis, une fois arrivé là-bas il eut un rire aux bruits étouffés qui sortaient des très nombreuses boites de nuit du quartier. De la musique forte, aucune mélodie, mais du rythme, beaucoup de rythme, pour danser sans s'arrêter. Le professeur n'était pas vraiment du genre à aller dans ces endroits mais une fois ou deux il ne disait pas non, histoire de s'imbiber de folie, de n'importe quoi et de danses vulgaires mais sensuelles. Il avait le don d’apprécier les déhanchements.
Enfin, l'heure n'était pas à la débauche mais au charme tranquille d'une toute autre sorte de boite. Une boite bien particulière, qui elle aussi n'ouvrait qu'à la nuit tombée mais qui n'abritait pas du tout le même genre de personnes. Aussi ce n'était pas un endroit porté sur la luxure, même si Yuuwaku avait trouvé là-bas de belles perles, très inventives et agréables dans un endroit plus intime. Ce n'était pas un bar très connu, il était même plutôt inconnu. Cela malgré le fait qu'il se trouvait juste dans une rue adjacente à l'avenue principale, celle des boutiques luxueuses et des boites de nuits high tech. Enfin, en tout cas, après plus d'un an d'habitude, le jeune homme n'eut aucun problème à trouver son chemin.
Voilà, enfin arrivé. Le bar présentait une vitrine simple, en fait il s'agissait d'une vitre derrière laquelle se trouvait un rideau de velours rouge, éclairé par deux ou trois spots de lumière teintée. Sur le verre était inscrit en lettre blanche « Le piano rouge ». Le nom du bar, évidemment, une référence au Jazz, classique. Devant la porte en bois, le jeune homme épousseta ses vêtements, fit passer sa longue couette violette derrière son dos puis abaissa son écharpe sous son menton, découvrant ses lèvres. Il n'attendait personne, il ne voulait impressionner ou séduire personne, mais il ne savait pourquoi, il fallait toujours qu'il soit au mieux de son être avant d'entrer dans cet endroit qu'il aimait tant. Déjà il pouvait entendre ce très léger son étouffé de piano qui le faisait rêver. Avec un sourire doux, qu'il n'arrivait décidément pas à enlever de son visage, il poussa la porte.
Oh oui … Du jazz, du véritable, extraordinaire jazz. Yuuwaku entrait dans une grande et unique pièce. A sa droite, le bar et son large, immense comptoir noir, tenu par le barman habituel, un vieil homme à la moustache blanche toujours entrain de fredonner, il s'agissait d'Alfred. Comme toujours, Georg se tenait assis sur l'un des grands tabourets rouges, sirotant une boisson quelconque, les yeux clos profitant de la musique. Georg était un pécheur, toujours vêtu de son ciré jaune et de sa casquette de capitaine, un personnage atypique. Tout au fond, droit devant Yuuwaku, se trouvait, dans un petit recoin, deux portes noires respectivement les toilettes des ladys et celles des gentleman. A gauche, un peu plus bas -l'entrée ainsi que le bar était sur une plate forme - s'éparpillait des tas de tables noires sur lesquels divers personnes assises buvaient tranquillement, bavardant ou observant les musiciens. Les musiciens … sur scène. Cette dernière, grande et large était noire et habillée, de part et d'autre, de deux grand rideaux rouges, noués à des colonnes sombres.
Le beau professeur d'arts sourit, encore. Il se défit de son manteau et de son écharpe, les déposant sur le grand porte manteau qui était situé juste à droite de la porte d'entrée. Il dévoila ainsi sa tenue, une veste de costard noir et une chemise blanche, légèrement déboutonnée. C'était comme ça, dans ce bar tenue correcte exigée, d'ailleurs le jeune homme put voir avec délectation que beaucoup de femmes avaient revêtues aujourd'hui, de belles robes dos nus. Il adorait ce genre de robes, tout comme il adorait voir les hommes en costard, ce bar était vraiment fait pour lui. Dans ces teintes de rouges et noir, lui et ses occupants, tout était expression de beauté, ce qu'adorait notre cher Yuuwaku.
Ce dernier s’avança puis salua d'un signe de tête les deux comparses du bar, s’avançant à pas lents vers l'escalier central, ses chaussures sombres claquant doucement sur le sol de même teinte. Il posa sa main sur la rampe noire puis doucement, descendit les quelques marches observant la salle et ceux qui s'y trouvaient. Quelques personnes intéressantes, rien de surprenant cela dit. Il se dirigea donc vers sa table préférée, assez proche de la scène tout en étant sur le coté, de là, assis sur la banquette rouge il pouvait observer la salle et les musiciens. D'ailleurs de nouveaux rentraient sur scène, trois hommes d'une trentaine d'années, un batteur, un pianiste et un saxophoniste. Le trio parfait pour Yuuwaku. Et alors, enfin, le jazz commença, et l'extase du professeur avec. Tout ces airs entraînants, si doux à l'oreille. Avec un doux sourire il sortit de la poche de sa veste son paquet de cigarette, en retira une puis l'alluma rapidement pour la porter à sa bouche. Alfred lui apporta un whisky et la soirée commença, meilleure que jamais. Du jazz, de l'alcool, de beaux hommes et femmes et une cigarette, comme cerise sur le gâteau.
Dernière édition par Yuuwaku Fujimara le Jeu 7 Fév - 21:10, édité 1 fois |
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Tetsuya Miyasaki ET JE SUIS UN
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| Sujet: Re: JAZZ Lun 26 Nov - 21:12 | |
| Le jeune albinos jeta un énième coup d'oeil agacé sur l'horloge dont les bruyants "tic tac" s'amusaient à le presser. Il devait finir ses derniers papiers en vitesse pour pouvoir la recevoir comme il se le devait. Il finit rapidement de taper son dernier message et avec douceur, il appuya enfin sur la touche "entrer" de son clavier en soupirant de soulagement. Il avait rattrapé tout son retard de deux jours tout en réussissant à obtenir 30 minutes pour se préparer. L'homme s'installa de tout son long sur son fauteuil pour s'étirer avec une grâce féline mixée avec celle d'un phacochère. Il sentit quelques craquements dans ses épaules puis pu enfin se détendre, débarassé à moitié de sa douleur causée par l'immobilité de plusieurs heures. Il ferma les yeux une fraction de seconde puis les rouvrit paresseusement en cherchant à trouver quelque chose qui le forcerait à se lever. Au final, il ne trouva rien, sur ses 30 minutes, il en perdit 10 à ne rien faire. ♕♛♕
«TETSUYAAAAAAAAAAAAAA !!» Le concerné se raidit en entendant Ce cris, comme si ce bruit lointain annonçait le début de son entrée en Enfer. Le garçon se retourna de la manière la plus lente possible, voulant éloigner ce moment inévitable, le ralentir, arrêter le temps, n'importe quoi… Malheureusement, c'est le souffle coupé qu'il reçut dans ses bras une grande blonde. Sous l'étonnement, il fit quelqu'un pas en arrière, écarquillant ses yeux de surprise. Pourtant, il s'y attendait, c'était toujours la même chose avec elle. «Tetsu-chou ! Comme tu m'as manqué !» Visage un peu trop maquillée, boucles blondes platine naturel, parfum de rose trop appuyé et grands yeux bleus. Comment avait-il réussi à se trouver une amie comme ça ? Dans un sens, cette fille était ce qu'il n'aimait pas chez les femmes. Barbouillées de couleur au point de ressembler à un clown, aux tenues dévoilant trop, celles qui voulaient se faire remarquer. Quand on parlait de son amie, il fallait dire que c'était réussit. Qui ne tournerait pas la tête pour juste apercevoir le fessier marqué par le déhanché de cette jeune et talentueuse actrice américaine. Ils s'étaient rencontrés par pur hasard. Ils avaient fait connaissance et au fil du temps, voilà ce qu'ils étaient devenus. Lui, le directeur adjoint d'un fou. Elle, une femme extravagante et totalement folle. «Bonjour Alice, toujours en forme à ce que je vois.»
♕♛♕ Ils se promenèrent toutes la soirée. Parlant de tout et de rien. Contre son gré, l'albinos fut traîné dans mainte et mainte boutiques par la blonde. Celle-ci, d'ailleurs, se faisait allumer par autant de personnes qu'elle allumait elle même. De son côté, Tetsuya qui avait un physique tout aussi avantageux, faisait fuir ses "prétendants" par de noirs sourire,s son bras autour de la taille d'Alice en dissuadait aussi plus d'un. Alice jouissait d'une chance inconcevable dans le monde de la comédie qui lui allait si bien. Elle parlait à merveille sa langue maternel, le japonais, le français, le chinois, l'espagnole… Malgré les apparences, c'était une personne des plus cultivées et avait attiré notre directeur adjoint dès le premier coup d'oeil. Nous retrouvâmes le duo, traînassant dans les rues chiques sans pourtant être trop peuplée. L'albinos écoutait tranquillement les paroles incessantes de la blonde sans pour autant pouvoir s'en lasser. Car il faut avouer que même en parlant de tout et de rien, tout était, d'une manière ou d'une autre, intéressante. La partie la plus longue parlait de sa nouvelle passion, le Jazz. ♕♛♕ Ils entrèrent dans le club aux alentours de 23h. L'ambiance parut plaire immédiatement autant à l'un que l'autre. A vrai dire, Tetsuya affichait un léger sourire, Alice avait les yeux brillants. L'accueil fut plus ou moins chaleureuse. On voyait immédiatement les habitués et les nouveaux venus, comme eux, un peu plus rares. Galant, le jeune homme aida lui-même à retirer la veste de son amie en lui soufflant quelques mots à l'oreille. «Pas de bêtises.» Sa seule réponse fut un sourire malicieux, enfin, elle s'échappa puis quelques secondes plus tard, elle était déjà installée sur une table, admirant autant les chanteurs, que la musique. Ou encore les clients eux-mêmes. Pour sa part, l'homme maintenant seul s'en alla s'installer au 'bar' après s'être déshabillé. Il s'assit calmement sur un des tabourets confortables et commandant, entamant une palpitante discussion avec le barman et un ou deux autres clients. Il offrit des réponses calmes, censées et intelligentes. S'offrant sous son meilleur jour. Puis il prit congé de ces nouvelles connaissances pour rejoindre son amie, toujours assise à sa table. En observant plusieurs clients, il supposa que les fumeurs étaient autorisés. Quant à lui, il s'autorisa une petite cigarette sous le regard de la blonde, à moitié appuyé contre lui. Doucement, il se laissa entraîné par la mélodie du Jazz en fermant les yeux.
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Yuuwaku Fujimara ET JE SUIS UN
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| Sujet: Re: JAZZ Lun 26 Nov - 23:01 | |
| BUT NOT FOR ME ~L'atmosphère était douce, tranquille et animée dans le club de Jazz. Les groupes changeaient de temps à autre, variant parfois les instruments, gardant néanmoins toujours un piano sur la scène. Un des pianistes du club, le plus renommé et celui qui était sur la scène actuellement, possédait un don bien rare. Yuuwaku, assis contre sa banquette en cuir n'avait de cesse de regarder les doigts du prodige filant avec enthousiasme sur les touches noires et blanches. Pendant ce temps, avec tempo, le pied droit du professeur d'arts battait le rythme avec entrain. Le doux sourire qui avait glissé sur ses lèvres lors de son entrée dans le bâtiment n'était jamais reparti. C'était un des rares endroits où on pouvait parfois aperçevoir sa vraie personnalité, entre deux éclats de rire et lueurs gaies dans les yeux. Ceux-ci étaient actuellement rivés sur la scène, bien que mi clos. Tout dans cet endroit le détendait, sans l'engourdir, la musique le gardant en activité. Il fumait tranquillement et bientôt sa cigarette fut à sa fin. Il l'écrasa doucement dans le cendrier en noir sur la table puis s'appuya à nouveau contre le dossier de sa moelleuse banquette, regardant le batteur tranquille qui agissait près de lui, à la droite de la scène. Il prit une gorgée de whisky, un de ses bons vieux whisky, certes hors de prix, mais qu'on ne trouve pas partout. Il reposa son verre puis adressa un petit signe de tête à une jeune femme à la belle chevelure brune qui lui adressait un bonjour. Lili, une de ses conquêtes mais qui jamais n'était venu lui reclamer quoique ce soit. Parfois, entre un cocktail ou deux, elle venait près de lui et ils engagaient une tranquille discussion. Cependant cette fois-ci quelque chose sembla capter son attention, la détournant de la belle vision qu'elle avait jusqu'alors.
D'après le bruit caracteristique de la porte ainsi que la violente fragrance de parfum qui était arrivée au nez de Yuuwaku, il s'agissait d'une femme, riche de surcroit et qui n'était jamais venue ici auparavant. Une telle eau de toilette laissait entrevoir un goût pour l'envie de se montrer, une femme donc plus ou moins charismatique mais surtout qui voulait que tout le monde la voit, l'observe … et l'envie ? Peut-être, peut-être pas. Une chanson plus douce arrivait et les doigts glissant en douceur sur le piano étaient plus intéréssants, pour Yuuwaku, qu'une nouvelle arrivante qui serait bien vite repartie. Oui, bien vite, comme toutes les autres. Jusqu'à présent, le jeune professeur d'arts avait toujours réussi à deviner, dès la première approche qui deviendrait un habitué et qui ne le deviendrait pas. Il s'amusait d'ailleurs beaucoup à faire des paris avec Alfred, ce dernier avait un singulier goût pour les jeux d'argents. Les voix tamisées d'une discussion près du bar parvenait aux oreilles du jeune artiste, une voix qu'il semblait connaître … peu importe. Ainsi la demoiselle était venue accompagnée ? Un sourire amusé glissa sur les lèvres de Yuuwaku, imaginant déjà un portrait caricatural de la personne qui pouvait être en couple avec la demoiselle au fort parfum. Il savait aussi que Georg serait adorable avec eux, il l'était toujours, lui par contre s'amusait souvent à faire fuir les amateurs … Mais il n'était pas d'humeur. Et cet air si doux qui planait sur la salle n'était que trop bien.
D'autres airs, passèrent, puis d'autre et encore d'autres. Certains plus mouvementés que d'autres, mais tous du Jazz en tout les cas. Il avait entendu -et sentit- la 'lady' prendre place parmis les autres. Il s'était autorisé un petit coup d'oeil ainsi qu'un léger rire, très discret après avoir vu de quoi il en retournait. Si il avait voulu faire une caricature de la femme, en l'imaginant, il n'aurait pas pu faire mieux. Enfin, cela ne l'interessait pas des masses, pas assez en tout cas pour qu'il ne daigne regarder son compagnon lorsqu'il entendit celui-ci s'assoir avec elle. Et soudain, sur scène alors qu'un groupe partait, aucun autre ne rentrait. Lili, la jolie femme brune -qui portait aujourd'hui une robe violette- monta sur scène, timidement. La demoiselle avait toujours été timide mais aussi très naturelle, d'ailleurs elle ne portait pas de maquillage, jamais, l'opposé entier de la blondie. Yuuwaku se demanda bien ce qu'elle pouvait vouloir. Elle s'avanca vers le micro -un de ses anciens microphones des années 50,60- elle le tapota pour le tester puis pris la parole, sa timide voix emplissant la salle.
▬ Excusez moi mais … la prochaine chanson est spéciale pour l'un de nos habitués et cela fait longtemps que nous n'avons pas entendu sa belle voix. Yuuwaku, si tu veux bien ?
Elle regardait à présent le professeur d'arts qui affichait un sourire amusé et néanmoins ravi. Il avait rarement l'occasion de chanter, bien que sa voix si prêtait à merveille. Et … il savait de quelle chanson elle parlait, tout le monde le savait ici -sauf bien entendu les deux inconnus. Il adorait cette chanson, plus que tout il l'a vénérait, tout comme il vénérait son chanteur. Un homme qui en plus d'être affreusement séduisant était aussi exceptionellement doué. Yuuwaku se leva donc et de sa démarche, élégante, comme d'habitude s'avanca puis grimpa sur la scène. Il s'approcha de la demoiselle, qui rougissait un peu, comme toujours. Il glissa une main sur sa taille de façon à l'approcher un peu et embrasser sa tempe glissant un léger 'merci' à son oreille. La lady acquiesca et lui rendit un sourire ravi avant de descendre. Un soupire doux sortit de ses lèvres rosées, il glissa son immense queue de cheval dans son dos puis pris le microphone, une main sur la barre de fer, l'autre contre le micro et l'avanca tout prêt de sa bouche. Il fit claquer sa langue, les lumières s'éteignirent un instant pour se rallumer, teintées de rouge alors qu'un air doux commençait …
La douceur du piano et de la trompette, mêlé à cette ambiance, tout cela était juste … enivrant. Yuuwaku se laissa aller dans le rythme tandis que son corps se balançait avec élégance, tenant toujours son micro alors qu'enfin, il allait chanter. Cela lui faisait tellement de bien, enfin, de pouvoir chanter. C'était se libérer de tout, de rien. Chanter tout simplement. « They're writing songs of love, but not for me. » Et ces paroles … Elles lui allaient à merveille …. « A lucky star's above, but not for me. » Il chantait, tranquillement, profitant de son heure, juste pour lui, brillant sur scène sans qu'il ne s'en rende compte. Sa voix faisant frémir le public féminin, alors que les hommes se taisent et apprécient. Il ne s'était pas rendu compte que ses yeux étaient mi-clos, il les ouvres alors, chantant toujours et encore « Although I can't dismiss the mem'ry of his kiss » … C'est alors qu'il apercut le fameux compagnon de la dame blonde et ce n'était pas n'importe qui. Ces cheveux blancs neiges, ces yeux rouges profonds, cette peau claire, tout cela ne pouvait appartenir qu'à une seule personne. La seule personne au monde dont il ne pourrait définir leur relation. Tetsuya. Et soudain, les paroles prirent un sens qui n'était pas voulu, mais il devait continuer de chanter, continuer … « I guess he's not for me. ». Voilà. Vraiment ? N'était-il pas pour lui ? Il n'en savait rien. Mais il finit sa chanson et comme il avait appris à ne jamais se laisser déstabiliser, il y prit plaisir.
La fin de la chanson fut tout de suite prolongée par des applaudissements nombreux. Un sourire ravi repris place sur les lèvres du beau Yuuwaku, il effectua une courbette amusée avant de reposer le micro. Puis il descendit, dans l'optique d'aller voir Tetsuya, à sa table. En chemin il reçut des felicitations, des clins d'oeil, des petits mots et il ne put s’empêcher d'être doux, de sourire et d'y répondre. Après tout ils étaient un peu tous, sa seconde famille. Et il arriva à destination. Son sourire doux se transforma en sourire séducteur, c'était un peu son seul moyen d'approche. Posant une main sur la table il ignora totalement la blondie pour parler à l'albinos.
▬ Tiens donc, Tetsuya … Je ne pensais jamais te voir ici. Tu as apprécié ma voix ?
Pourquoi attendre la réponse avec apréhension ? C'est bien ce que ce demandait Yuuwaku, alors que son cœur semblait battre plus fort dans sa poitrine.
* TRADUCTION PAROLES « Ils écrivent des chansons à propos de l'amour, mais ce n'est pas pour moi » « Une étoile apportant la chance, là-haut, mais ce n'est pas pour moi » « Cela dit je ne peux pas me défaire du souvenir de son baiser » « Je suppose qu'il n'est pas pour moi » |
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Tetsuya Miyasaki ET JE SUIS UN
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| Sujet: Re: JAZZ Mer 28 Nov - 16:09 | |
| La musique semblait être le même point commun de toutes ses personnes réunies. Comme une grande famille, rire, sourire, compliment, moquerie, tout y était. Les mélodies rendaient l'ambiance parfaite, simplement. Alors que la blonde avait les yeux rivés avec attention sur les musiciens, l'albinos semblait assoupit, alors qu'il n'était qu'attentif à tout ce qui se passait autour de lui. Enfin, il délaissa le 'sans importance' pour prêter entièrement oreille aux notes qui s'enchainaient avec délice. Lorsqu'il rouvrit les yeux, la première chose vers laquelle il se tourna fut Alice qui applaudissait grandement, telle une enfant, sans pour autant paraître gamine et observait son ami avec reproche. Elle lui reprochait de ne pas applaudir. Il soupira et mit fin à la vie de sa cigarette sur un cendrier marqué du nom du club « Le piano rouge». Enfin, il applaudit comme les autres clients sans faire beaucoup de bruit. Mais ses applaudissements n'étaient pas en vain, ces musiciens les méritaient amplement. Alice, pipelette comme elle était, ne put se retenir de commenter à voix basse, commentaires positifs bien entendu. Mais elle fut soudain interrompu par une jeune femme brune enveloppé de son élégante robe violette.
Tetsuya n'écoutait que d'une seule oreille le flot de mots que déversait la blondie, il n'en fit que de même pour la demoiselle montée sur scène, alors que l'américaine était des plus attentives et donc, elle s'était tu. Le directeur adjoint sursauta légèrement en croyant entendre un nom. Un nom bien particulier, il crut rêver les cinq ou peut-être, six, premières secondes. Il suivit rapidement le regard de la demoiselle sur une personne près de la scène, à juste une ou deux tables d'eux. Il ne le voyait que de dos, mais pour avoir fait plus que simplement le regarder, il le reconnut immédiatement. Il n'en fit rien paraître mais l'envie de fuir le prit soudain. Au lieu de ça, il s'alluma une autre cigarette évitant de regarder la scène, de manière discrète.
Il ne put rien faire. Un seul regard sur le corps de rêve du professeur d'arts et plus jamais on ne pouvait simplement penser ne pas le regarder. Surtout Tetsuya. Plus il l'observait, plus il ne pouvait se détacher de lui. Pourquoi Yuuwaku était-il là ? Mais quel question idiote. La véritable question était ce qu'il faisait la, lui. Il aurait du le deviner depuis longtemps. C'était un endroit fait pour lui. Tout, le moindre détail était quelque chose qui faisait.. qui faisait Yuuwaku ? Mais reprenons là ou nous nous étions arrêté. Car l'albinos ne quittait toujours pas le professeur des yeux. Pendant un instant, il croisa son regard, son si beau regard mauve. Il en eut presque des tournis. Il voulait partir. Regardant ailleurs, il fit mine de se lever avant de se faire retenir par Alice. Coincé, il se rassit en silencieusement.
La chanson continuait. Le jeune homme pensait toujours, de plus en plus fort, de plus en plus vite. Il mélangeait des souvenirs avec d'autres, perdait des visages, oubliait des noms. Toutes ces fois où ils avaient été ensemble. Tous ces sourires échangés, ces jours passé ensemble, ces moments triste, drôle, joyeux, heureux. Et puis, elle arriva. Tapis dans l'ombre, elle surgit comme par magie. La colère. Réveillé par des pourquoi enchainés les uns derrière les autres. Pourquoi avant et pas maintenant, pourquoi comme ça aujourd'hui. Même s'il aurait du mal à l'avouer, retrouver Yuu avait été un pur bonheur. Mais non. En presque un an, ils n'avaient jamais eu de conversations très longues. En presque un an, jamais il n'eut un quelconque baiser, une quelconque étreinte. En un an, tout n'était rien.
Pourtant, en écoutant les paroles que chantait à la perfection le professeur d'arts, il ne pouvait s'empêcher d'espérer. Ce qu'il faisait sans doute depuis qu'il l'avait retrouvé. Ces paroles, il les souhaitait pour lui. Il aurait tant aimer savoir qu'elle lui était destinée. Or, l'albinos n'aimait pas rêver. Alors, il pensa à autre chose. Enfin, plutôt il tenta de penser à autre chose. Et lorsque la musique prit fin, il ne put s'empêcher de marmonner « Tu ne dois pas être pour moi… ». Alice, qui sortait tout juste de sa transe, arqua très légèrement un sourcil en lui demandant de répéter. Mais quelques secondes plus tard, elle applaudissait comme une folle le chanteur. Tetsuya, lui, il ne disait rien en écrasant sa seconde cigarette pour en prendre une troisième. Encore une fois, Alice lui reprocha ce qu'il ne faisait pas. Pourtant, cette fois-ci, il l'ignora, observant avec attention le moindre des gestes de Yuuwaku. Toujours aussi beau, séduisant, parfais. Il avançait… il avançait.. vers lui ?
« Tetsuya, voyons, applaudis ! Il le mérite ce mec. » L'albinos lui offrit un regard agacé en tentant de faire comme s'il n'avait pas remarquer ce fameux "mec". Ne viens pas, ne viens pas, ne viens pas. Mais il ne pensait pas assez fort, Yuuwaku avant toujours, toujours un peu plus, enfin, il fut devant lui. Lui et son sourire.
« Bonsoir Yuuwaku. En effet, ce n'est pas pour moi que je suis ici mais c'est un endroit agréable. D'ailleurs, je n'aurais jamais eu la pensé que ce soir, je t'aurais entendu chanter sur une scène. Je vois que tu chantes toujours aussi bien. C'était une magnifique interprétation. » Répondre d'un ton neutre, garder toute sa tête. Ne pas le regarder dans les yeux pour éviter quelques folies. Ne pas regarder le sol pour ne pas paraître ce qu'il est en ce moment. Tu vas tenir le coup Tetsuya. Mais oui, il tiendrait. Il le devait, après tout cette soirée était pour Alice, il ne la gâcherait pas de cette manière, pas pour ca. Il se fit le plus naturel, le plus détendu possible en soufflant un léger nuage de fumé. Oui, comme ça il se sentait bien. Il se releva tranquillement et tendit une main vers son amie. Un sourire faux de contentement aux lèvres. Tellement faux que Alice elle même ne le remarquait pas.
« Voici Alice, une amie à moi venant tout droit des Etats-Unis. Elle travaille comme comédienne. Alice, je te présente Yuuwaku Fujimara. Un…, il ne put s'empêcher de butter sur le mot, qu'était Yuu ?, un collègue. Il travaille en temps que professeur d'arts. » Mais oui, c'était très bien comme ça. Après tout, on oublie le passé, on vit le présent, on ignore le futur. |
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Yuuwaku Fujimara ET JE SUIS UN
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| Sujet: Re: JAZZ Dim 2 Déc - 16:52 | |
| SES YEUX, SES LEVRES, SES YEUX ~Il attendait, tranquillement ou plutôt non, il n'était pas tranquille et cela l'agacait fortement. Pourquoi était-il autant perturbé par cet instant. Non, pas par cet instant … il était perturbé par Tetsuya. C'était bien la première fois qu'une personne en chair et en os arrivait à lui faire ressentir autre chose que de l'envie ou du dégout. Et c'est bien parce que c'était la première fois que jamais il ne l'avouerais, qu'il ne voulait pas non plus se l'avouer à soi même et qu'il essayait tout autant de ne même pas y penser. Et pourtant, la boule dans son ventre s'était formée et elle semblait décidée à ne pas bouger de là, paraissant creuser dans son estomac un trou béant et douloureux. Mais qu'est-ce que c'était idiot ! Ce n'était l'avis que d'une personne, l'avis d'une personne sur sa voix qui avait déjà fait des centaines de bienheureux et d'admirateurs en tout genre. Yuuwaku ne comprenait vraiment pas et malgré ce débat intérieur tumultueux, son visage restait intact, mis en lumière par son sourire séducteur. Il avait toujours était un bon acteur et il était extremement difficile, voir presque impossible de démeler le vrai du faux … Surtout quand on avait jamais vu le vrai.
Enfin, la voix retentit. Le ton à proprement parler de cette voix n'exprimait rien, sauf peut-être le désir de ne rien exprimer, c'était étrange. D'autant plus étrange que les propos qui l'accompagnait étaient la plupart du temps prononcés d'une voix chaleureuse, ou même, admirative. Il y avait autre chose qu'il n'allait pas, autre chose qui rendait cet échange bizarre, mais quoi ? Yuuwaku plissa les yeux un très court instant, cela lui suffit pour comprendre ce qui le perturbait -oui, encore, décidement cette soirée allait être très longue-, Tetsuya ne le regardait pas. Non, il ne posait pas ses yeux dans les siens, pas plus qu'il ne les posait sur lui. Il n'avait pas non plus la tête basse, juste un regard dans le vide, débitant des paroles en s'efforcant d'être aussi lisse qu'une statue. Le problème encore une fois et qu'essayer aussi fort montre que vous essayez.
Néanmoins, peu importait sa voix ou bien son regard, Yuuwaku était soulagé de ces mots. Et plus que tout il les pensait sincères, il était d'ailleurs persuadé qu'ils l'étaient. Ou peut-être simplement l'esperait-il ? Il aimait sa voix et le professeur d'Arts en était plus qu'heureux, et qu'est-ce que ca l'agacait … Que c'était énervant, pourquoi ses humeurs dépandaient de lui ? Pourquoi était-il heureux quand il lui faisait un compliment ? Pourquoi il savait qu'il se sentirait malheureux si au contraire, l'albinos lui disait quelque chose de blessant ? Cette sensation d'être a nu devant lui était aussi étrange que désabgréable, ou du moins bien moins agréable que si il avait été nu sur lui, voir contre lui.
Soudain, il se leva puis présenta la blondie. Alice. Tiens, comme ca lui allait bien. Il la présentait comme une amie, pas comme sa compagne. Etrangemment Yuuwaku n'en avait jamais douter, comment un homme tel que Tetsu pouvait être dans une relation avec ce pot de peinture à airbags. Et puis, n'était-il pas homosexuel ? Peu importe, il offrit un sourire poli et séduisant à la demoiselle en question avant de se refroidir un peu. Un 'collègue' n'était-il que cela ? Et bien, après tout il n'était pas un amant, ni un petit ami, il n'était pas même un ami, ni un sexfriend mais pas non plus une simple connaissance. Oui, il semblait que le mot 'collègue' était parfait, peu importe, il sourit observant Tetsu, ses yeux, ses yeux, ses yeux, ses lèvres … Douces, roses, pulpeuses, attirantes .. ses yeux. Oui, voilà, mieux valait rester sur des valeurs sures si il ne voulait pas lui sauter dessus au milieu de la foule.
▬ Je vous offres un verre ? Alfred me fait des réductions, je suis un habitué par ici.
Il lanca un clin d'oeil taquin à Tetsuya avant de reporter son regard sur la blonde pour apaiser un peu son esprit. Autant voir dès à présent si sous cette superficialité sans limite se cachait un peu de matière intéressante.
▬ Alors .. Alice, c'est toi qui a choisis ce bar ?
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Tetsuya Miyasaki ET JE SUIS UN
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| Sujet: Re: JAZZ Lun 24 Déc - 15:17 | |
| Doucement, il sentit cette petite boule - mélange de stresse, frustration, doute - se former dans son estomac. Elle menaçait déjà d'apparaître un peu plus tôt et elle venait enfin s'installer pour ne plus vouloir partir. L'albinos se sentait comme coincé entre quatre murs se resserrant autour de lui jusqu'à l'étouffer. En somme, mal. Il voulait fumer. Il chercha un peu paniquer son paquet de cigarette avant de remarquer qu'il était posé sur la table. Se sentant plus qu'idiot, il attrapa le paquet et en tira une cigarette qu'il approcha de ses lèvres avant de l'allumer. A côté, il voyait bien la blondie, un grand sourire collé sur son visage bien trop maquillé, sautillant presque sur place. Il ne put retenir à son tour un sourire fin qui s'effaçant aussi vite qu'il était venu quand il remarqua le clin d'oeil de Yuu à son intention. Il fit comme s'il ne l'avait pas remarquer, reprenant une mine neutre avant de tirer un coup sur sa cigarette. Alors, il se prit entrain de penser qu'il aurait aimer un tabac plus puissant. Ca l'effraya presque et il passa pour la énième fois une main dans ses cheveux blancs aux reflets blonds causés par la lumière. Il n'était pas étonnant que Yuuwaku soit, comme il le disait, un habitué. C'était l'endroit parfait pour quelqu'un comme lui. Un endroit dans lequel Tetsuya - s'il avait fait preuve d'un minimum d'intelligence - ne serait jamais entré. Pour son bien moral, principalement. Il eut envie de se haïr. A l'entente de son prénom, on aurait cru qu'Alice brillait de milles feux. Pas étonnant, elle avait été interpelé par Yuu, qui n'est pas personne. Elle se hâta de répondre par un clair et bruyant "oui". Une vraie gamine. Et en moins de temps qu'il en faut pour le dire, elle déballa mille et une impression sur la représentation du professeur d'art. Beaucoup de commentaires revinrent souvent tel que "magnifique", "incroyable", "fabuleux". Et, c'était dur à croire, mais oui, elle était franche, complètement. Nulle envie de séduire ou autres - enfin, bien entendu qu'elle voulait le séduire mais ses paroles ne comptaient pas pour. Enfin, elle vient s'accrocher avec douceur au bras de Yuuwaku, un joyeux sourire - toujours le même - au visage. A ce moment là, Tetsuya - qui les observait déjà depuis le début - eut un pincement au coeur qu'il mit sur le compte de tout sauf de la jalousie. La blonde se retourna vers son ami, le questionnant du regard. Il fut contraint de répondre. « Je… vais aller fumer un peu dehors. Je vous rejoins plus tard. » Car oui, il n'avait rien trouvé de mieux que la fuite. Lui qui déteste le froid, il ne prit pas la peine de prendre son manteau, seulement son paquet de cigarette et son briquet pour se diriger vers la première sortie possible. Il remarqua comme la clé qui le libérerait, les escaliers montant à la terrasse. Une fois dehors, il avait sous lui une jolie vue qu'il ne prit pas la peine de regarder. Non, il regardait ses pieds, le ciel, le vide. Il ne regardait rien en fait. Il s'alluma sa cinquième.. sixième cigarette peut-être. Il n'avait jamais fumé autant depuis 6 mois. Quand il se concentra sur le paysage, il remarqua grace à un flocon tombant sur sa main qu'il recommençait lentement à neiger.
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MON NOM EST
Yuuwaku Fujimara ET JE SUIS UN
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| Sujet: Re: JAZZ Jeu 7 Fév - 20:05 | |
| Nuit, neige, néant ~Yuuwaku avait apparemment attiré l'attention de la blondie qui le regardait avec des yeux émerveillés. Elle prit la parole de sa voix fluette, fortement dotée d'un accent américain, et ne tarit pas d'éloge à son sujet. De ses vêtements à sa voix tout y passa, chaque petite parcelle de sa représentation semblait être au cœur d'un fantasme. Elle se répéta plusieurs fois mais il n'y fit pas vraiment attention, à vrai dire, comme d'habitude il n'écoutait pas du tout, il avait juste ses yeux sur elle et un automatique sourire aux lèvres. Rien de plus, rien de moins. C'est alors qu'il se rendit compte que la demoiselle qui le dévorait des yeux venait de s'accrocher à son bras et pourtant son visage ne changea pas d'un pouce. Acteur qu'il était il n'avait pas besoin d'effort pour faire semblant d'être heureux. Cependant son expression faillit légèrement lorsqu'Alice s'adressa à Tetsuya, ce dernier semblait perdu … Ou alors c'était l'imagination du beau professeur d'Arts qui lui jouait des tour ? Il n'en savait que trop rien, en tout cas il fronça légèrement les sourcils lorsque le jeune sous-directeur dit qu'il allait fumer. Alice ravie, fit asseoir Yuuwaku à sa table, ce dernier profita d'un court instant de répit pour regarder où se rendait le bel albinos. Sur le toit. Il faudrait qu'il y aille.
A vrai dire il ne savait pas vraiment pourquoi il avait envie de le suivre. Il se convainc qu'il s'agissait d'une simple logique, Tetsuya était plus intéressant qu'Alice. Mais n'était-ce vraiment que cela ? Il en doutait mais ne voulait pas en douter, il se persuada que oui. Il voulait se débarrasser de la blondie, rapidement. Il lui demanda simplement si elle voulait en apprendre plus sur le jazz, elle dit oui, il sourit. Avec une élégance à nulle autre pareil -comme à son habitude, me direz vous- il se leva et lui prit galamment la main pour l'emmener tout près du comptoir. Là il la présenta à Willy, il s'agissait d'un homme du vingtaine d'années, un anglais aux cheveux roux flamboyants. Il avait la peau pale et une multitude de taches de rousseurs parsemait son visage toujours souriant. Le jeune rouquin avait des allures de gamins mais il était de loin un des êtres les plus intéressant de ce bar et un très fin connaisseur de Jazz. Après une petite discussion il laissa la blondie aux bons soins et à la connaissance de Willy puis pris le chemin plus tôt emprunté par Tetsuya en direction du toi, sans prendre la peine de prendre son manteau, lui aussi.
Yuuwaku gravit lentement les dernières marches de l’escalier de pierre, dans le noir, quand soudain il aperçut la porte de fer qui donnait sur l’extérieur. Il inspira doucement comme pour se donner du courage puis poussa lentement la porte qui s'ouvrit sur une vision magnifique. La nuit, les lumières de la ville, la lune et la neige tombant à gros flocon, parsemant ce monde irréel d'un long manteau blanc. Et devant lui, de dos, qui faisait face à cette magnifique vu, Tetsuya. Ses cheveux blancs prenait presque des reflets bleus sous la lumière de la lune, il se tenait droit face à cette immensité, une cigarette à la main, de la fumée s'échappait de son flanc droit. Le professeur d'arts eut un peu plus de mal à reprendre une deuxième bouffée d'air. Il se sentait affreusement piégé dans cette position, comme dans une cage étrange, une immense boule dans son ventre, pourquoi ? Il n'en avait aucune idée et cela l'effrayait, oui, lui, Yuuwaku Fujimara avait peur. Mais il avait apprit à dompter sa peur, il avait appris à être courageux et à aller toujours de l'avant. Alors il se composa un sourire charmant, séducteur pour remplacer cet air béat qu'il avait quelques secondes auparavant et il s’avança lentement pour aller se placer juste à coté de Tetsuya et sans le regarder s'appuya contre le muret qui bordait le toit, posant ses bras dans la neige.
Ses yeux se mirent à parcourir la ville illuminée, il aimait vraiment la nuit, plus que tout. Il se perdait toujours dans ses méandres, ses étoiles, son bleu nuit et tout ce qu'elle apportait avec elle. Yuuwaku était un homme de la nuit, cent fois plus à l'aise dans l'ombre et le noir que sous le soleil éclatant du jour. Peu importe. Il glissa une main dans sa poche et en sortit son paquet de cigarette ainsi qu'un briquet noir, en peu de temps il alluma sa cigarette et se mit à fumer tranquillement. Il ne disait rien, Tetsuya non plus mais sa présence le rassurait, il n'avait pas fuit, pas encore du moins. Pourquoi cet étrange homme le rendait si fébrile ? Pourquoi avait il si envie de le faire sien ? Il ne savait pas, il voulait juste sa peau, son visage, ses lèvres, ses yeux plongés dans les siens. Rien que ces pensées le firent frissonner. Pourquoi ce manque ? Parce que cela faisait un an ? Un an depuis qu'ils s'étaient retrouvés et pourtant un an où il ne s'était rien passer, juste de simples regards, de bêtes discours, quelques mots. Rien d'autre. Yuuwaku avait eut et avait encore peur que l'albinos ne veuilles plus de lui … comme amant ! Bien sur, comme amant ... Après tout le professeur d'art n'était pas du genre à avoir autre chose que des amants. Il soupira légèrement, expirant la fumée de sa cigarette.
▬ Alice est au bar avec Willy, c'est un homme bien, ne t'en fais pas.
Bien, ce n'était peut-être pas ce qu'il fallait dire pour le reconquérir. Le reconquérir ? Et depuis quand voulait il le reco... Non, il fallait arrêter de se leurrer. Il le voulait. Il le désirait, ardemment. Il voulait revivre les sensations qui l'avait traversé lors de ce voyage en Norvège, ce moment précis ou il avait glissé ses bras autour de sa taille et que le beau sous-directeur n'avait pas bronché, au contraire il l'avait même invité à passer la nuit avec lui. Mais cela ne s'était pas passé comme prévu. Il y avait Darkame, ce doux et cher petit Darkame. Et tout était partit en vrille. Ce voyage avait été une complète catastrophe. Un désastre. Puis Yuuwaku était partit, partit pour cette île près du Canada. Et lorsque Tetsuya revint, dans son orgueil blessé il ne dit rien. Mais il n'avait pas été le seul à ne pas avoir bougé, il n'avait pas été le seul à ne pas rechercher contact. L'albinos non plus n'était pas venu vers lui et ils passèrent d'un statut compliqué à de simples collègues … Collègues, comme il avait dit tout à l'heure...
Non. Cela ne se passerait pas comme ça. Il en voulait plus et il avait l'habitude de toujours avoir ce qu'il voulait, cela ne changerait pas, pas aujourd’hui en tout cas. Le sourire de Yuuwaku s'était envolé parmi les nombreux flocons qui continuait de voltiger dans le ciel. Ses traits s'étaient tendus, sa mâchoire masculine ressortait alors que les quelques longues mèches sombres qui entouraient son visage s'envolait doucement. Ses yeux profonds, fixés sur la multitude de lumière que produisait les réverbères ne cillait pas. Son esprit lui, était bien plus emmêler que cela, il ne savait pas mais il cherchait, il le voulait, tout son corps vibrait de cette envie. C'est alors qu'il l'entendit. Provenant d'un appartement de l'immeuble d'à coté une mélodie commençait, une musique qu'il entendait souvent en ce moment. Belle de toute sa puissance et de sa profondeur, une musique faite pour le cinéma, faite pour des grands moment comme celui-là.
Yuuwaku jeta sa cigarette par dessus le muret. Doucement, il se redressa aux premières notes du piano et se plaça lentement en face de Tetsuya. Délicatement il lui prit sa cigarette et la jeta dans le vide, la nuit, ses yeux se plongèrent dans ceux pourpres du bel albinos. Avec la même lenteur calculée il plaça doucement sa main gauche sur la taille du jeune homme et glissa sa main droite vers la main opposée, blanche de son vis-à-vis, entremêlant leur doigts, essayant de faire fis des frissons alors qu'il se rapprochait de lui. Tranquillement il commença à bouger, à danser lentement au rythme de la musique, pas à pas, le visage droit, ses yeux sombres dévorant ceux de Tetsuya. This is the end, hold you breath and count to ten, feel the earth move and then … Tout n'était que tension entre eux, il ne pouvait plus écouter les paroles correctement alors qu'il lui semblait qu'elles signifiaient beaucoup plus que cette simple danse. Et la musque semblait augmenter, était-ce pour eux ? Ou une simple illusion de son imagination ? Non, la musique s’amplifia et l'accompagnant, Yuuwaku les fit tourner ensemble comme une lente valse. Autour d'eux la neige continuait de tomber, belle, blanche et douce. La nuit, aussi profonde qu'elle pourrait l'être semblait veiller sur eux, calme alors que les lumières de la villes, étoiles terriennes, continuaient de briller. La musique, encore, elle augmentait … I'm stolen. Là, c'était le moment, sans attendre il l'embrassa. Il ne savait pourquoi il ne l'avait ni préparé, ni voulu, c'était simplement l’instant, le moment, ce moment là. Ses lèvres douces et chaudes rencontraient celles du bel albinos dans une valse plus agitée que la précédente, il ne pouvait le lâcher. Les yeux clos il se fichait de la neige, de la nuit, des lumières, de la musique, tous à la fois n'étaient pas aussi beau que lui. Tetsuya.
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